La
vie avant et après l’arrivée des colons
La vie avant l’arrivée des colons était
tellement différente de celle qu’ils vivent de nos jours. À cette époque, les Algonquins
vivaient tranquillement en clans sur un grand territoire dans la forêt boréale.
Ils habitaient tout le nord de Montréal et d’Ottawa, le long de la grande
rivière qui sépare le Québec de l’Ontario. La terre les nourrit, les logeait et
les vêtait. Là, ils connaissaient bien la terre pour faire la chasse et ils utilisaient
les rivières et les lacs pour se déplacer.
Lorsque les colons sont arrivés, la vie des
Algonquins serait bouleversée. Au début, les Algonquins faisaient le commerce
de fourrures avec les Français et les Iroquois avec les Anglais. Ce commerce mène
à l’arrivée de beaucoup plus d’Anglais et français qui battent pendant 100 ans
pour le contrôle du commerce des fourrures. Ensuite, les Anglais commencent à peupler
le territoire des Indiens, et la perte de leur territoire commence à grands pas.
Depuis ce temps-là, les Français ont pris le contrôle sur beaucoup de leur
territoire et, sans les comprendre ce qui se passait, les Français ont pris le
contrôle même sur les Indiens eux-mêmes avec la mise en place de la Loi sur les
sauvages en 1875, maintenant appelé la Loi sur les Indiens. Les Indiens ne
savaient pas que leur ancien territoire est devenu le nouveau pays du Canada et
que cette loi ne leur accordait aucun droit. Un nouveau gouvernement contrôle
maintenant les Algonquins et mène à la perte de leur culture et leur terre. Le
gouvernement avait établi pour les Indiens, deux petites pièces de terrain, appelé
des réserves, qui s'étaient situées à Maniwaki, et un au grand lac de Timiskaming.
Le gouvernement a aussi sorti les Algonquins de la forêt pour qu’ils puissent
prendre les enfants et les mettre dans des pensionnats pendant la majorité de
l’année. Il avait pour but d’assimiler les Indiens à la vie des Européens, mais
la réalité c’était qu’ils voulaient chasser l’indien d’eux-mêmes. Les
pensionnats, tels que celui de la ville d’Amos, ont fait beaucoup mal aux Algonquins.
Dans les pensionnats, ils étaient empêchés de parler leur langue maternelle et pratiquer
leur religion. Ils ont également subi beaucoup d’abus. Actuellement, ils n’ont
que ces petites parties de territoire sur des réserves où la vie n’est pas
toujours bonne. Ceux qu’ils veulent faire de la chasse ne peuvent pas parce
qu’ils n’ont pas assez de terrain. Sur une réserve au Québec, une grande partie
(80-85 %) des jeunes reçoivent du soutien du gouvernement et le taux de suicide
chez les jeunes est beaucoup plus élevé qu’ailleurs.
Le ‘pourquoi’
du pensionnat d’Amos selon le gouvernement et les Algonquins
Dans les vieux vidéos qu’on voit dans le
documentaire le « pourquoi » de mettre les enfants indiens dans le pensionnat
d’Amos était pour les aider parce que la construction de voies a bouleversé
leur vie traditionnelle et ils ont été privé de leur mode traditionnel à gagner
la vie (la chasse). Donc pour mieux s’adapter à leur nouvelle vie, ils ont dû
aller aux pensionnats. Cependant, quand le gouvernement a fait sortir les Algonquins
de leurs villages, les Algonquins ne savaient pas ce qui se passait. Les Algonquins
ne savaient pas du tout la raison pour laquelle ils ont été tirés de leurs
villages ni la raison pour laquelle ils sont allés au pensionnat. Le pensionnat
a, en effet, affecté négativement les villages et les enfants. Le pensionnat ne
les a pas vraiment aidés pour leur « nouvelle vie ». Les Algonquins
n’ont pas non plus bien « assimilé » à la vie des blancs, mais, au
lieu de cela, ils ont perdu beaucoup de leur culture et leur vie
traditionnelle. Il me semble que les Algonquins n’avaient pas besoin de s’assimiler
à la vie des blancs. Si les Français n’avaient jamais volé ni détruit leur
territoire, les Algonquins vivraient bien et en se respectant mutuellement, les
Français et les Algonquins auraient pu partager le territoire d’une manière
équitable.
Une
rupture des liens de communauté et de famille
La culture et la langue font une grande
partie des liens de famille et de communauté. Quand les enfants autochtones
sont allés aux pensionnats, ces liens ont été brisés parce que beaucoup d’entre
eux ont perdu leur culture, leur langue, le mode de vie traditionnel de leur
famille et leur propre identité comme Indien. Le but du gouvernement à cette
époque était de les assimiler au mode de vie des blancs. Les petits autochtones
étaient empêchés d’être en contact avec leurs parents et leur communauté. Les enseignants
et d’autres gens impliqués dans les pensionnats essayaient d’enlever leur
langue, culture et croyances (religion) autochtones pour celle des Européens.
Je crois qu’au retour à leur communauté, certains enfants ne connaissaient plus
ou pas beaucoup leur anciennes vie et culture. Cela devrait être dur à la fois
pour eux, leur famille et la communauté. Je crois que les familles auraient
voulu transmettre la culture autochtone à leurs enfants. Sans pouvoir la
transmettre, cela a aussi aidé à briser les liens entre les communautés et les
familles.
Les
retombées d’aujourd’hui
Cette rupture des liens de famille et
communauté est encore visible aujourd’hui. Comme ces autochtones venant des
pensionnats ont été privés d’affections et souvent abusés, certains n’étaient
pas capables d’enlever leurs enfants correctement et la violence corporelle
qu’ils ont subie s’est reproduite dans leur propre famille envers leurs
enfants. De plus, la souffrance que certains autochtones ont subie les a menés
à boire ou prendre de la drogue.
Les liens de communauté ont été aussi brisés
quand le terrain traditionnel des autochtones a été remplacé par des réserves.
Là, le gouvernement a construit de petites maisons toutes semblables l’une à
l’autre et a donné aux autochtones un peu d’argent pour vivre. Mais, le
résultat est que les autochtones n’avaient plus besoin de pêcher, de chasser,
ni d’avoir plus d’éducation. Leur communauté, une fois pleine de vie, n’est pas
toujours la même.
Pourquoi
est-ce qu'il est important de ne pas oublier cette période sombre de l'histoire
canadienne? Est-il possible de partager cette information avec nos étudiants?
D’après moi, c’est très important de ne
jamais oublier cette période sombre pour qu’il n’arrive plus jamais. Aussi, il
est important que nous reconnaissions la souffrance subie par les autochtones
et que nous essayions d’avancer de cette période sombre en faisant tout le possible
pour aider ceux qui ont souffert et de favoriser le développement de la culture
autochtone au Canada. C’est tout à fait possible de partager cette information
avec nos étudiants bien qu’il soit triste. Selon moi, toute citoyenne a le
droit de savoir la vraie histoire du Canada.